Valérie travaille dans le service de stérilisation de matériel au sein d’un établissement de santé.
Il y a deux ans, son service se retrouve en sous-effectif (- 20 % du personnel), suite à des départs pour longues maladies. La direction décide de ne pas remplacer le départ en retraite de leur cadre, dont le service perdait la compétence.
Pour faire face à cette situation, ainsi qu’aux absences ponctuelles et pour continuer à répondre malgré tout à la charge de travail, les salariés de l’équipe décident de se serrer les coudes en s’auto-organisant.
Malgré les efforts maximums fournis par les salariés, ceux-ci se sentent déconsidérés par rapport aux autres services et abandonnés par la direction.
Pour Valérie et son équipe, la non-reconnaissance de leur charge de travail et de leur contribution pour maintenir le fonctionnement du service entraîne, au fil du temps, une vraie souffrance : découragement, stress et épuisement. Toutes ces préoccupations ont également un impact négatif dans la vie familiale de chacun.
La direction a fini par intervenir par le biais d’une manager qui a procédé à la réorganisation du service. Pour ce faire :
- Tous les membres de l’équipe ont été impliqués dans la négociation par l’écoute qui leur a été prodiguée et la prise en compte de leurs remarques, afin de co-construire des solutions pour diminuer leur charge de travail. Ils ont été force de propositions dans la négociation.
- L’équipe a été impliquée dans le recrutement de nouvelles personnes en faisant visiter à celles-ci le service. Ainsi l’équipe avait un premier échange avec les postulants et était invitée à donner son avis. L’équipe a formé les nouveaux arrivants.
- Chaque personne de l’équipe a eu un domaine de responsabilité (comme par exemple l’élaboration du planning, la représentation des membres du service dans le groupe « bien-être au travail » qui venait d’être créé, etc..).
- De nouveaux liens ont été créés avec les autres services par notamment des visites de contrôle et d’information quant au stockage et à la gestion du matériel dans les unités de soin.
- Un échange quotidien des salariées avec l’encadrante du service.
L’ensemble de ces stratégies a permis de nourrir le besoin de reconnaissance de l’équipe et de nourrir positivement les relations. Valérie témoigne de ce changement réussi : « l’équipe a gagné en bien-être, dynamisme et performance ».
Si nous consacrons autant d’énergie à notre travail, c’est que celui-ci fait aussi partie de notre construction identitaire dans la société. C’est avoir une place, un rôle à jouer et être reconnu socialement. La reconnaissance ou mettre en place des signes de reconnaissance fait partie d’un ensemble d’éléments moteurs pour engager les équipes et entretenir un relationnel riche et stimulant.
Et vous, où en êtes-vous avec votre équipe ?
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